Panneau 12 - Métiers et services

Wie me esst so schafft me !
Comme on mange, on travaille !
  

Les métiers

Rue du Boulanger, rue du Charpentier, rue du Charron, rue du Berger… ces noms de rues rappellent des métiers présents autrefois dans notre village qui ont presque tous disparu aujourd’hui.
En effet, par le passé, les villages fonctionnaient pratiquement en autarcie par la présence de nombreux artisans locaux ou de passage.
 
On sait par exemple, qu’au tournant des 19e et 20e siècles, Dingsheim connaît une période de prospérité et de modernisations.
Vers 1890, avec 95 maisons, on compte environ 480 habitants. Si l’activité principale reste l’agriculture avec agriculteurs (de Bür) et bergers (de Schafer), on compte aussi ici de nombreux petits métiers et artisans ; menuisier (de Schriner), serrurier (de Schlosser), tisserand (de Wewer), maréchal-ferrant (d'r Hufschmett), tailleur (de Schniider), cordonnier (de Schüehmàcher), charpentier (de Zimmermànn), maçon (de Mürer), charron (de Wàjner), boulanger (de Beck) …
Plus tard de petites épiceries seront aussi en activité dans le village.
 
Ces noms de métiers en alsacien sont encore présents dans certains Hofnàme que possède toutes les maisons du vieux village. Ces « noms de cour » ou « noms de ferme », sont composés à partir de divers éléments : un prénom ou un nom de famille, alsacianisé ou non, une couleur, un métier, un détail insolite, un lieu d’origine… Ils auraient pour origine le temps éloigné où les noms de famille n’étaient pas encore si courant et où les prénoms n’étaient que peu variés. 

Les services

Le tramway : En 1877 est créée la première compagnie de tramway de Strasbourg. On souhaite alors mettre en place une ligne Truchtersheim-Strasbourg et les travaux débuteront après 1885. Une station porte le nom de Dingsheim-Gare ; elle se trouvait à 2km du village (restaurant prêt du rond-point).
 
Le bureau de poste : Si en 1875, Dingsheim connait un premier service de distribution postale ; son bureau de poste n’ouvre qu’en 1899 (restaurant A l’Arbre Vert). Il doit aussi desservir Griesheim et de Pfulgriesheim. En 1901, le bureau est équipé d’un téléphone.
 
La banque : Le 10 avril 1892 a été constitué la Caisse mutuelle de Dépôts et de Prêts de Dingsheim-Griesheim (Dingsheim-Griesheimer Dahrlehnskassenverein). Le dépôt minimum est alors fixé à 1 Mark. Dès 1892, la Caisse s’est doublée d’une coopérative agricole.
 
L’électricité : C’est en 1896 que l’Electricité de Strasbourg est créée. Si les communes limitrophes à la ville sont équipées en priorité, le Kochersberg est concerné à partir de 1910. En 1911 les 346 habitants de Dingsheim voient arriver l’électricité.

Les restaurants

Par le passé, trois restaurants se trouvaient à Dingsheim : 

  • L’auberge A l’Arbre Vert :  famille WEYHAUPT, ‘s Weyhaubs, 1 rue principaleLa maison a été construite vers 1823.
    • Outre le restaurant, il proposait aussi un service de poste et une petite épicerie. Au premier étage, se réunissaient les conscrits.
  • L’auberge-cabaret Au Soleil : famille WOLFF, ‘s Lienhards, 7 route de Strasbourg.
    • La maison a été construite entre 1830 et 1850.
  • La brasserie A l’Ancre : 8 rue principale. 
    • La « Bierkneippe » est déjà mentionnée dans la première partie du 19e siècle alors que la bâtisse appartient à Jean ZEHNACKER.

Légendes des photos

  1. Auberge-cabaret Au Soleil (ici), route de Strasbourg. Carte postale du début du XXe siècle.
  2. Restaurant A l’Arbre Vert, rue principale. Carte postale datée de 1934.
  3. Brasserie à l’Ancre, rue principale.
  4. La station Dingsheim-Gare avec son restaurant. Carte postale, vers 1910.
  5. Le Drüderscher Tràm vers 1930